Les métiers d'arts à la française, une alternative à l'enseignement général.

Les métiers d'arts à la française, une alternative à l'enseignement général.


L'histoire d'Edan 

FMA Ecole Boulle 


Parentado : comment t'est venue l'idée des métiers d'arts?

Edan : je tiens un peu cela de mon grand père car quand j'étais chez mes grands parents, je le regardais bricoler, utiliser des outils et c'était un univers qui m'attirait beaucoup. Cela fait environ 5 ans que dès que j'en ai l'occasion, je bricole, je conçois et j'invente toutes sortes de choses. Je découvre par moi-même. Je suis tombé amoureux du bois, de cette matière vivante.
Mon grand-père lui était plus dans le métal. J'ai donc avancé en autodidacte.
En 3ème, j'avais entendu parlé de l'école Boulle et j'avais assisté aux journées portes ouvertes mais j'avais peur de sortir du parcours scolaire habituel. Donc, je suis allé en seconde générale et là, je me suis ennuyé. J'ai tout fait pour ensuite rentrer à l'école Boulle. Quand je me suis inscrit, je crois que 40 personnes étaient prises sur 300 dans la FMA (Formation des métiers d'art).
Pour choisir sa section, on a une semaine de rotation dans plusieurs ateliers, puis on fait des vœux et c'est l'école qui choisit où ils vont nous mettre en fonction de nos compétences.

Parentado : est-ce que tu penses que cette voie a changé ta vie tant au niveau scolaire que sur la confiance ?

Edan : oui je pense que cette voie a changé ma vie. J'ai beaucoup de travail. Je commence à 8 h et finis à 18h. Je me lève à 6 h30 et j'arrive chez moi à 19 h. J'ai des heures d'atelier où on est 4h debout. Je termine parfois mes devoirs à minuit. Il faut savoir s'organiser et c'est pas encore totalement mon cas.
Au niveau de la confiance faut également tenir le coup. C'est important d'avoir confiance en soi et c'est vrai qu'avec les horaires, le boulot etc... ça peut devenir compliqué !

Parentado : avant de te lancer dans cette voie, sentais-tu une pression dans l'enseignement général pour ton avenir ?

Edan : je ne ressentais pas forcément de pression mais je m'ennuyais tout simplement. L'enseignement général est comme moi. Il a besoin de concret, de créer, de concevoir.
Actuellement, je ne conçois pas mais je sais que ça va venir dans un futur plus ou moins proche.
Par contre, aujourd'hui je sens une petite pression quand même. On se demande si on va être à la hauteur... Mais je pense que c'est normal, c'est le début de l'année !

Parentado : quels conseils pourrais-tu donner ?

Edan :  tu veux quelque chose, fais le ! Faut pas penser à tout ce qui pourrait t’empêcher de faire ce que tu veux. Essaye, si tu n’y arrives pas c’est pas grave au moins tu n’auras pas de regrets. Et dans 30 ans tu te diras pas, merde j’aurais dû me bouger ! J’aurais peut être fait autre chose de ma vie.
Faut pas avoir de regrets c’est tout et si ça marche pas c’est pas grave. Mais normalement si tu fais tout ce qu’il faut pour y arriver bah tu y arriveras !

Commentaires

  1. Belle expérience racontée par ce jeune homme qui n a rien lâché. Bravo !

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  2. Lorsque Edan ( je suis son père) rentre le soir, il parle beaucoup plus facilement de sa journée , il a des choses à dire. Je le vois bien plus dynamique et heureux qu'avant, cela malgré le rythme et les heures de travail bien plus soutenus.
    Je pense qu'il a pris aussi confiance en réussissant à intégrer cette école, et conscience qu'il a son destin entre ses mains. C'est toujours un risque de se spécialiser vers un métier mais quand on ne se trompe pas c'est une force car on sait où l'on va.
    Je ne connaissais pas ce blog, c'est une très belle idée, des sujets intéressants et variés.

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    1. Merci Didier de témoigner et de donner un retour sur vos échanges depuis la nouvelle formation d'Edan. Ce que l'on peut dire, c'est que comme il est passionné, il ne s'ennuie plus du tout. Son discours est responsable. Bonne continuation !

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